hollister Laprès-Ben Ali raconté par les i

L'espoir, par Chafika C., 55 ans
Retourner au travail, par Sami H.
Guerre civile, par Abdelkader L.
Je suis une expatriée fran?aise à la Marsa, en banlieue de Tunis. La nuit a encore été difficile ici... L'armée a tiré contre des policiers qui s'en prenaient aux passants en plein après-midi et des pilleurs ont tenté une incursion dans le quartier. J'ai deux enfants en bas ?ge et le ravitaillement devient difficile. Notre chance est que les Tunisiens sont vraiment solidaires et s'inquiètent pour leurs familles et maisons. (...) Et que de l'attitude de l'ambassade de France ! Aucune information... les chefs d'?lots censés nous prévenir en cas de rapatriement, ne se sont jamais fait conna?tre. Les associations d'expatriés sont plus présentes que l'ambassade, alors que ce n'est [url=http://www.ktbruce.co.uk/hollisteroutlet.php]hollister[/url] pas leur vocation. Une honte...
SAMEDI
C'est le chaos total ! Ce qui se passe est tellement surréaliste qu'on a l'impression de dans un film de guerre – une guerre civile plus exactement ! On n'entend que le bruit des hélicopteres et des tirs... Dans toutes les villes, des maisons ont été attaquées et des biens dérobés et saccagés, des femmes violées ! Nous vivons dans la peur, attendant à chaque instant notre tour, après entendu le récit de voisins ou d'amis. La plupart des familles se sont regroupées dans une seule maison en emportant que quelques biens précieux... Des comités de protection des quartiers sont assurés par les civils eux-mêmes puisque l'ée est débordée. Les hommes assurant la garde a l'extérieur – malgré le couvre-feu – munis de b?tons, de couteaux et autres, et femmes et enfants à l'intérieur ne pouvant même pas d'angoisse ! Des prisonniers se sont évadés de toutes les prisons du pays tandis que d'autres y sont morts br?lés lors des heurts avec les milices. Personnellement, j'ai sérieusement peur que les islamistes comme Rached El-Ghannouchi profitent de ces circonstances tragiques, bien qu'historiques, et tentent d'accéder au .
Victoire ou cauchemar, par Zeineb C.
LUNDI
Liberté, par Mongia B., 46 ans, Tunis
apprenait la chute du régime : après vingt-trois ans d'un règne sans partage, [url=http://bbs.bc8.com.cn/forum.php?mod=viewthread&tid=33021]abercrombie Le PS peine à sinscrire dans la campagne[/url] le président quittait en urgence le pays. Les internautes du Monde.fr racontent les trois premiers jours de l'après-Ben Ali, trois jours pendant lesquels la fierté et l'espoir ont peu à peu laissé la place à l'incertitude, à la peur des pillages et des exactions commises par les milices restées fidèles au président déchu, aux difficultés d'approvisionnement. Et à nouveau à l'espoir.
Je me trouve en ce moment à Nabeul. Je viens de un tour dans la région en voiture : c'est le chaos ! Des immeubles br?lés, des policiers partout, toujours aussi désagréables, et des militaires aussi. En ce moment, tout le monde à peur des pillages et des vols. Hier, on entendait des tirs toute la nuit et des sirènes de voiture. [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/‎]abercrombie pas cher[/url] On a peur que quelqu'un vienne nous la nuit. Et pour le tout, des prisonniers se sont enfuis ce matin des prisons de Monastir, Mahdia et Bizerte. On a vu certains prisonniers déjà ici et accueillis chaleureusement par leurs familles : des tueurs, des voleurs, violeurs... On sait maintenant tous et de source s?re que tous ces vols et braquages sont organisés par des policiers et les partisans du RCD. Des policiers [url=http://www.par5club.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] frappent aux portes des gens (parfois en uniforme), les font et les tabassent avant de tout et ! Les policiers sont des criminels ici, il n'y a que l'armée pour nous protéger.
Que fait-on si des Fran?ais sont tués ici ?, par Pierre K., 52 ans
Plus de lait pour mon petit neveu, par Béatrice B., 43 ans
Depuis la fuite de Ben Ali, les Tunisiens vivent dans l'insécurité, et ce malgré les militaires que nous apercevons ici et là ; les voleurs, pilleurs, issus pour la plupart d'entre eux de quartiers très pauvres, sont à l'aff?t des biens de la population. Les Tunisiens sont clo?trés dans leurs maisons, avec un sentiment de peur, de crainte et d'angoisse. Les montrent leur grande joie à l'annonce du régime Ben Ali écrasé, mais ne s'imaginent pas à quelle situation économique et sociale nous allons face : la crise alimentaire, financière et sociale commence d'ailleurs à se .
En ce moment-même, l'hélicoptère de l'armée est en train de nos têtes et nos hommes sont debout dans nos rues pour la sécurité de leurs biens et des êtres qui leur sont chers. Tous nos hommes, sans exception d'?ge, d'origine ou de classe sociale. Du nord au sud du pays. Tous unis pour défendre et notre nouvelle Tunisie. Les milices de l'ancien ont semé la terreur dans tout le pays : pillages, destructions, incendies. La Tunisie ressemble à un champs de bataille, mais des citoyens libres et fiers se sont unis à l'armée et aux membres intègres de la nationale pour encore une fois à ces chiens enragés que le Tunisien est décidé à écrire l'histoire avec son sang. Le Tunisien ne baissera pas les bras, nous passerons encore des nuits blanches ; les jeunes femmes devant la télé ou l'ordinateur à l'affut de l'information ou pour l'alerte par le biais des cha?nes télévisées locales ou des réseaux sociaux, et les hommes dans la rue pour comme il se doit les tra?tres à la patrie. Le Tunisien ne ploiera pas, il a su étouffer sa terreur du dictateur, il saura étouffer la peur des pilleurs, pour enfin un meilleur.
Je suis Fran?aise, je vis à Tunis depuis 16 ans et je dois que je suis très fière de ce peuple qui s'est débrouillé seul. Je ne compte pas de ce pays, ma vie est ici et je ferai de mon mieux pour les à . Les informations nous parviennent gr?ce à nos amis tunisiens via les . Et pour , si Sarkozy a fait une chose de bien dans sa vie c'est d' le territoire à Ben Ali.
C'est nous la force de la Tunisie, par Ihsène B., 30 ans, banlieue de Tunis
Ces dernières années, les Tunisiens ont perdu leur patriotisme. Mais on a assisté ces jours-ci à une révolution qui n'est guère une révolution politique mais une révolution humaine. Tous ensemble, on a combattu contre le tyran du pays, tous ensemble nous sommes en train de ses milices qui sèment le trouble et tous ensemble nous b?tirons une Tunisie meilleure. Il y a un mois, je connaissais pas la majorité de mes voisins, aujourd'hui ce sont mes frères et s?urs car nous avons lutté ensemble.
Si l'armée est présente dans la capitale et les principales villes de Tunisie pour la situation et arrêter les pillards, ce n'est pas le cas dans des régions plus rurales, comme le gouvernorat de Beja. Une bande de pillards (une centaine d'hommes, armées de b?tons, barres de fer) se sont attaqués aux fermes environnantes. Une ferme a été complètement incendiée avec l'ensemble de son bétail à l'intérieur (brebis, vaches). Dans une seconde ferme, le fourrage a été br?lé, et alors que son gardien a essayé de défendre son troupeau, il a été battu à mort. Plus de 700 têtes ont été volées. Ces pillards sont composés en majorité d'hommes vivant dans la région, souvent reconnus par les fermiers, qui profitent de la désorganisation totale (plus de police, de mairie...) pour s' des quelques richesses du pays. Plus que la destruction d'une ferme, ces pillages sont dangereux car ils vont à une situation d'approvisionnement de crise dans le pays. Et un pays qui meure de faim, est un pays qui n'est pas apte à élire la meilleure personne pour président, mais la première personne qui pourra les défendre et leur à . Espérons que l'armée rétablira très rapidement la sécurité sur l'ensemble du pays. L'assistance de la France (envoi de l'armée) pour à rétablir la sécurité du pays est souhaitée par bon nombre de Tunisiens. Et non pas comme le suggerait Michèle Alliot-Marie, pour contr?ler les manifestants tunisiens.
Ce qui m'a vraiment rendue heureuse, c'est que notre courage et notre honnêteté se sont exprimés d'abord par la chute de Ben Ali. Puis, lorsque les plus corrompus ont commencé par se hier et encore aujourd'hui avec leurs pillages et leur fuite, ce sont encore les mêmes valeureux qui descendent dans la rue défendre leur maison et leur pays. Vers 8 heures, hier soir, les coups de feu ont commencé à déferler, mon mari est descendu les hommes de la cité pour aux assauts des pilleurs. Tout le monde savait que les anciennes milices du , qui nous ont tant terrorisés auparavant, allaient réagir. Avec les coups de feu ont commencé les pleurs de mes deux enfants (2 et 5 ans). Terrible moment pour une maman de 30 ans, tiraillée entre la peur de son mari et la nécessité de semblant que tout va bien devant ces enfants en leur expliquant que c'étaient des feux d'artifice. C'est vrai que ces jours sont difficiles, mais ils le sont moins pour moi que 23 ans à peur de ces mêmes milices qui auparavant nous dénon?aient car on refusait d' , qui pirataient mon compte Facebook... Moins difficile que les 5 années passées dans une entreprise étatique à comme une dingue en tant qu'ingénieur pour finalement démissionner, ainsi que mon mari, à la suite des harcèlements de la part de notre PDG (n'ayant même pas eu le bac mais proche du ). Je me lève et je vais de l'avant, c'est nous la force de la Tunisie. Oui, mon fils, on va contre les méchants.
Fran?aise et fière des Tunisiens, par Magaly H., 38 ans
Mon premier jour de liberté, par Elyes M.
La liberté l'a transformé. Oui les milices de Ben Ali sévissent encore ?a et là, mais ce scénario ne semble pas eu les résultats escomptés. La terreur et chaos ne sont pas au rendez-vous. Ben Ali ne reviendra plus que pour être jugé. (...) La situation devrait à l'évidence évoluer positivement à condition que le président (homme ou femme) soit suffisamment fédérateur (toutes les forces vives, tous les partis politiques) avec un nouveau gouvernement excluant toute personne ayant participé de près ou de loin avec l'ancien. Une telle détermination, une telle cohésion et un tel regain de confiance ne peuvent que sur le proche . Je l'espère de tout c?ur.
La Tunisie retrouve le calme après la révolte du jasmin qui a réussi a éliminer un des plus féroces dictateurs de notre époque. Il reste encore quelques fidèles du régime sortant qui essaient encore de la vie normale, mais le peuple tunisien est capable de les au diable vert. Nous remercions Dieu, le seul qui nous ait aidés à en avec ce régime. Nous retournerons demain inch'allah à nos postes pour notre pays.
Une révolution politique plus que sociale, par Sarra B., 35 ans, Tunis
Un film de guerre, par Randa T., 33 ans
Résistance passive, par Sabah B.
Malgré la victoire du peuple face à notre ancien dictateur, un climat d'insécurité et de peur règne ici. La Tunisie n'a pas pu l'?il de la nuit, chaque minute passée est une minute de gagnée sur la terreur. Même si la plupart des gens sont clo?trés chez eux de peur d'être tués, les jeunes du quartier aident l'armée du mieux qu'ils le peuvent contre ces innombrables milices et évadés de prison chargés par Ben Ali de et de les civils dans leurs maisons... C'est un mélange d'émotion de la jeunesse tunisienne aux portes des quartiers, mais aussi la peur qu'on leur tire dessus... On ne peut la liberté, à chaque instant des hélicoptères passent, des cris sortent par-ci par-là, ou bien des tirs de mitraillettes retentissent à tout bout [url=http://www.ktbruce.co.uk/barbourjackets.php]barbour jackets[/url] de champ. On peut même le br?lé où que l'on se situe. Mon Dieu, c'est un vrai calvaire, ou plut?t dirais-je un cauchemar duquel 12 millions de Tunisiens voudraient se réveiller.
J'habite à Hammam-Lif, une petite ville dans la banlieue Nord de Tunis. Moi et mes frères avons passé un vendredi soir horrible tellement la peur nous guettait en apprenant que les pillards descendaient dans les rues de la ville pour les maisons et détruire les biens des gens. Des numéros d'appels d'urgence ont été mis à notre disposition pour prévenir l' en cas de besoin, sauf que ces numéros étaient occupés toute la nuit vu le nombre d'appels à l'. Pour protéger nos biens nous avons d? une garde avec les hommes du quartier. Chacun prenait [url=http://www.marve.net/cgi/kissa/bbs/bbs.cgi]hollister outlet Des agricult[/url] ce qui lui passait sous la main : pelles, b?tons, couteaux de cuisine... On entendait des cris de partout, des coups de feu qui étaient tout près de nous mais on n'arrivait pas à ce qui se passait réellement, ce qui avait tendance à nous inquiéter encore plus et nous laissait sur les nerfs toute la nuit sans ni ni . Nous vivons dans un pays pacifiste, nous ne sommes pas prêts à une situation plus grave que celle-ci, tout ce que nous demandons c'est d' le plus t?t possible un président qui soit à la hauteur de ce pays et qui saura lui des droits dignes de son peuple. Que la paix soit rétablie.
Les événements commencent à à une vraie guerre civile. Les pillages de bandes armées sèment la terreur dans le pays. Plus personne n'est en sécurité malgré l'état d'urgence et la surveillance de l'armée, qui manque cruellement de moyens. De plus, des milices de l'ancien font tout pour déstabiliser le pays par des actes de sabotage et de vol et des règlements de compte. Des élections doivent se très prochainement, mais est-ce possible dans un tel ? Tous les magasins sont fermés et on commence à de tout. Je crains que l'espoir des Tunisiens de enfin na?tre une démocratie ne soit qu'un rêve et que la Tunisie se retrouve dans une voie sans issue. Je souhaite me , que Dieu protège notre patrie.
Des fermes incendiées, par Zahria B., 21 ans, Teboursouk (gouvernorat de Beja)
Le Tunisien ne ploiera pas, par Rym T., 34 ans, Ariana
Je suis triste et indignée, de la jouissance du monde devant la chute et l'humiliation du président Zine El-Abidine Ben Ali – président et non dictateur, comme le [url=http://www.thehygienerevolution.com/hollister.php]hollister[/url] monde entier est en train de le décrire aujourd'hui. Je ne nie pas les erreurs d'un homme, mais je n'oublie pas ce que le président a donné et édifié. Il est Tunisien, et son humiliation est une humiliation pour toute une nation. Je suis triste. Je veux aussi mon amour pour toujours à Ben Ali. J'ai vécu 26 ans en Tunisie, une terre de paix et de fête où, en tant que femme, j'ai joui d'une liberté d'action et de [url=http://www.ktbruce.co.uk/mulberrysale.php]mulberry sale[/url] parole, de chez moi à 4 heures du matin seule. En tant que citoyenne tunisienne, je dis aujourd'hui que je ne suis pas fière, que je suis blessée.
Les prisonniers se sont enfuis, par Manel J., 30 ans
Ils peuvent être dix mille, nous sommes dix millions, par Malika A;, 24 ans, juriste
Je suis Tunisienne et fière de l'être. Nous vivons des moments historiques que nous avons gravés à jamais dans l'histoire. Je ne peux décrire ce sentiment qui m'anime : un bonheur nouveau, d'un go?t différent, désormais je peux politique librement avec tout le monde, je peux , sur des sites Internet jusque-là fermés. Maintenant, au moment où j'écris ces mots, des tirs, des hélicoptères sillonnent la Marsa. Je tremble, ma famille aussi, c'est qu'on n'a jamais vécu cela ! Mais bizarrement, notre peur est mélangée de fierté, on a l'impression d' créé quelque chose d'unique, d'énorme : la liberté. Enfin, je souhaite que le calme et la stabilité reviennent pour qu'on puisse ce que nous avons acquis après tant d'année de silence. Vive la Tunisie !
Ce sont des moments historiques que nous vivons en ce moment en Tunisie. Les Tunisiens se sont débarrassés de la dictature en un mois. Nous sommes fiers d'être Tunisiens, nous n'avons eu besoin de personne. Ni de M. Sarkozy ni de M. Obama ! La situation ce matin dans le centre de Tunis est calme, les gens se ruent vers les denrées alimentaires par peur des pénuries. Mais ce n'est pas grave, même si on meurt de faim, on est libre libre libre... Quelques bandes de voyous qui appartiennent à l'ancien régime sèment le trouble dans certains quartiers, mais tout le monde est conscient et on va tout pour les arrêter et pour notre pays.
Facebook, par Cherifa B., 35 ans, Carthage
Les passe-droits, c'est fini, par Nabil G., 48 ans
Incontestablement, le 14 janvier 2011, le peuple tunisien a tourné une des pages les plus terribles de son histoire. Une page de terreur, de népotisme, de non-droit. Depuis 48 heures, les gens sont visiblement plus heureux, fiers de leur identité de Tunisien. Ce peuple qui a repris confiance en lui se montre plus solidaire, plus responsable, avec un sens du civisme inhabituel, jusque-là voilé par une chappe de peur et de frustration.
Fraternité, par Fares K., 15 ans
Le mot d'ordre aujourd'hui est de le travail. En parcourant les rues de Tunis, ce matin, je voyais des gens un semblant de vie normale, des éboueurs en train de les rues, des pharmacies, des boulangeries qui rouvraient. Une forme de résistance passive s'organise pour la peur. Aujourd'hui on doit une seconde étape non moins cruciale après celle de la chute de l'ancien régime, nos activités normales et tous ceux qui veulent nous .
Le silence de la France, par S., 34 ans
Dans la ville natale de Ben Ali, un point de vue différent, par Richard F., 42 ans,
Les Tunisiens sont tellement fiers et heureux ce matin. Malgré la désolation des destructions un peu partout et les frayeurs de la nuit, il y a un tel sentiment [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] de fraternité et de dignité nationale retrouvée. Les Tunisiens sont débarrassés de leur honte d'eux-mêmes. Ce matin, les visages sont marqués par le peu de sommeil, entre auto-surveillance de son quartier, de sa maison, et appels aux amis et à la famille pour des nouvelles. La nuit a été marquée, à Tunis, par le bruit des patrouilles militaires, accompagnées des hélicoptères, lesquels ont directement tiré sur certaines bandes de pillards. Personne ne doute que ce sont les forces spéciales de Ben Ali qui se défoulent, obéissant aux derniers ordres donnés avant de . Ici, dans mon quartier, toutes les boutiques qui n'avaient pas de solides rideaux de fer ont leur vitrines défoncées et, le plus souvent, ont été dévalisées et saccagées. Les "chiens de Ben Ali" ont grand ouvert les prisons, libérant les prisonniers les plus dangereux. C'est une bonne nouvelle, cela fait de la place pour qu'ils y aillent.
DIMANCHE
Les Tunisiens sont débarrassés de leur honte d'eux-mêmes, par Laurent H., 45 ans
Des moments historiques, par Nejia M., 43 ans
Je réside depuis le début des événements dans le quartier populaire du village d'Hammam Sousse, qui est la ville natale du président Ben Ali. Le point de vue que j'ai pu sur les événements est par conséquent un peu particulier. Nous sommes longtemps restés étrangers aux échos du soulèvement, et ce pour plusieurs raisons : la principale étant le [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/‎]abercrombie soldes[/url] fait d' intégré la peur de la répression et du contr?le des consciences. On ne parle pas, ici, de politique dans la rue. De plus, Ben Ali est ici l'enfant du pays, l'opinion le concernant est plus nuancée qu'ailleurs. (...) "Cela ne se serait jamais vu sous le président"... Ma boulangère, une jeune fille de 16 ou 17 ans, est presque en larmes : elle ne comprend pas comment leur président a pu les .
Personne n'en parle mais des gens n'ont pas mangé depuis deux jours, il n'y a plus d'approvisionnement. Ceux qui n'avaient pas de réserves suffisantes tentent au mieux de la nourriture qui est aujourd'hui un gros problème, notamment dans la capitale.
DANS LA NUIT DE SAMEDI ? DIMANCHE
Ce matin je suis sorti tout le tour de Tunis à pied, du -ville jusqu'à la ville de l'Ariana, dans une Tunisie ensoleillée et libre. Il n'y avait plus les immenses photos du dictateur assassin qui remplissaient toutes les rues et les avenues depuis plus de 23 ans. Les simples gens dans la rue qui, jusqu'à hier, n'osaient même pas de politique, parlaient tous aujourd'hui des opposants de gauche dont on n'osait même pas le nom avant. Ils discutaient de normalement, en toute sérénité, comme s'ils parlaient de footballeurs dont ils jugeaient le rendement. C'était vraiment mon premier jour de liberté, moi qui n'avais que quatre ans lorsque Ben Ali a fait son coup d'Etat en 1987...
La situation est très tendue. Des bandes armées, qui s'attaquent aux supermarchés, banques et maisons pour créer chaos et peur, nous ont confisqué la joie d' conquis notre liberté. De nombreuses photos et ainsi que de nombreux témoignages de nos amis confirment qu'il s'agit de milices de l'ancien régime et de policiers qui se servent et br?lent tout sur leur passage. La nuit a été très stressante : clo?trés à la maison par le couvre-feu qui dure de 17 h à 7 h, nous communiquions entre nous via Facebook ou téléphone pour ce qui se passait dans les quartiers des uns et des autres ou pire, à des infos sur ceux qui ne donnaient pas signe de vie depuis la manifestation. Le stress était d'autant plus fort qu'il y a eu beaucoup de coups de feu, de bruits d'hélicoptères et que nous n'avions aucune idée de ce qui se passait. Nous avons finalement compris que l'armée protégeait les citoyens et les b?timents. [url=http://www.jeremyparendt.com/Hollister-b5.php]hollister[/url] Mais l'armée ne peut pas être partout et nous recevions des appels paniqués d'amis qui n'arrivaient pas à les militaires alors que des bandes saccageaient leur voisinage. Espérons qu'on pourra bient?t fêter notre victoire comme il se doit.
La faim, par Eymen S.
Je suis heureuse de ce jour votre page qui s'ouvre enfin et au lieu du "404 not found" éternel, un petit espace où nous pouvons enfin nous au "Monde" (vous et le monde entier)... Je suis fière de mon peuple et encore incrédule de ce qui s'est passé ce dernier mois. En décembre, nous n'aurions jamais cru imaginable la chute de Ben Ali. Tous espérons aujourd'hui du fond du c?ur un retour rapide au calme et l'installation, enfin, d'une démocratie. Nous souhaitons et précieusement ce que nous a légué notre président Bourguiba en restant le pays ouvert, accueillant et agréable à que nous avons toujours connu. (...) Je compte sur l'intelligence du peuple tunisien pour enfin un pays où le mot peur sera remplacé par celui de confiance. Que la Tunisie libre soit à la hauteur de ses espoirs. (...) Un peu triste quand même du silence de la France pendant que notre peuple se faisait .
Nous sommes très inquiets pour la sécurité de tous car des exactions continuent d'être commises. Ce n'est ni plus ni moins que du terrorisme, une politique de la terre br?lée que pratiquent les hommes de Ben Ali. Cependant, nous sommes confiants, ils peuvent être dix mille, nous sommes dix millions. Les gens de tous ?ges et de tous milieux sortent en journée pour les rues et ceux-là mêmes forment des comités de quartier le soir pour protéger nos concitoyens. L'armée fait un travail remarquable. [url=http://www.osterblade.com]moncler outlet[/url] Jamais je n'ai vu tant de solidarité, tant d'unité, tant de patriotisme. Nous sommes plus motivés que jamais, ce qu'ils détruisent, nous allons le , pour nous sur les élections à . L'économie p?tira peut-être un moment de la situation, mais elle redémarrera en trombe dès que la situation se sera calmée, sans les blocages, les découragements et les innombrables détournements occasionnés par les Trabelsi et leur bande. Nous ?uvrons main dans la main pour préserver notre liberté retrouvée, nous n'avons plus peur, le pire est forcément derrière nous.
D'aucuns qualifient déjà la chute du régime de Ben Ali de premier exemple de "e-Revolution" et tentent de la du nom de "révolution du jasmin". Y serait qu'il suffit d'un ordinateur et d'une connexion à Internet pour un dictateur. Y serait de manière tout à fait indécente les morts tombés à Sidi Bouzid, Kasserine, Regueb, Douz et ailleurs. Y serait fi du combat de longue haleine mené par une poignée d'hommes et de femmes dignes et courageux qui bravent depuis des années cette dictature dont les tentacules sont largement ancrés dans la société tunisienne. Y serait les prisonniers politiques [url=http://www.giuseppezanottipaschere.com]giuseppe zanotti soldes[/url] qui croupissent dans les de Ben Ali. Y serait le soulèvement du [url=http://www.giuseppezanottipaschere.com]giuseppe zanotti sneakers[/url] bassin minier de Gafsa, fin 2008, où les syndicalistes appelaient déjà à une répartition plus équitable des quelques richesses de la Tunisie. Y serait l'action des syndicalistes et des véritables partis politiques d'opposition qui malgré leurs moyens dérisoires, n'ont jamais faibli. Non, la "révolution" ne s'est pas faite sur , ni sur . Non la "révolution" ne s'est pas faite en un mois. Non, tous les Tunisiens n'ont pas connu la douceur de au "pays du jasmin".
Je vis ici à la Marsa et travaille à Tunis depuis dix mois avec ma famille de deux enfants. La situation est tendue et depuis mercredi dernier les autorités fran?aises du consulat et de l'ambassade brillent par leur silence ! On croit un vrai film de science-fiction, alors que je suis inscrit et immatriculé au consulat : pas un mail, pas un SMS, pas un coup de fil, pas un numéro pour conna?tre la situation et les mesures prises concernant notre protection. Je me suis alors renseigné et m'aper?ois avec effroi que c'est le cas de la majorité des 20 000 Fran?ais vivant ici. Alors que fait-on monsieur Sarkozy ? Si des Fran?ais sont tués ici ? Vous leur remettrez la médaille de je ne sais pas quoi avec un discours des plus minables et pitoyables pour votre image ? Et vous irez sur leurs tombes accompagné de votre ministre qui proposait d' le savoir-faire de la police fran?aise pour à la mise en place de la démocratie ici ? ?a suffit cette hypocrisie !
Les Tunisiens de France ne se rendent pas compte, par Meriam N., 32 ans, Tunis
Ce matin, nous sommes allés en banlieue pour que les maisons de la famille honnie, les Trabelsi, ont été br?lées, pillées et dévastées. Riches et pauvres étaient sur place pour des photos et sur les maisons encore en feu. Les occidentaux parlent de crise sociale, moi je le dis : ce qui a uni les Tunisiens hier, c'est une profonde haine envers une de mafieux qui a pendant plus de 20 ans, exproprié, extorqué, exilé, emprisonné et humilié la .
Ce matin, il y avait quelques centaines de personnes qui faisaient la queue devant la boulangerie du quartier. Il y avait environ une heure d'attente dans une ambiance bon enfant. Les voisins du quartier ont spontanément organisé un service d'ordre afin de décourager les éventuels resquilleurs. A une dame qui voulait quand même sa chance, mon voisin a répondu, "Madame, il va vous à la queue comme tout le monde, sinon on n'a vraiment rien compris". Il a ensuite rajouté : "Je ne vous en veux pas du tout, car j'ai moi-même essayé d' du pain directement chez mes copains à l'intérieur, ce matin, mais quand le type du service d'ordre m'a interpellé, j'ai eu honte de moi". Que voulez-vous, c'était tellement banal... Le passe-droit était devenu la règle. Je suis intimement persuadé qu'après le changement politique, il y aura un changement , et des valeurs que je croyais définitivement perdues comme la solidarité, la responsabilité, le sens du et le sens civique ressurgiront comme par miracle. On pourra enfin être d'être Tunisien.
Pelles, b?tons, couteaux de cuisine, par Mohsen G., 25 ans, étudiant
A l'heure où j'écris, c'est la panique totale dans les quartiers de la Manouba, en banlieue de Tunis. Il [url=http://www.presite.jp/woodstove/bbs/bbs.cgi]barbour deutschland De la nul[/url] y a des hommes armés qui tirent au hasard dans les rues et sur les gens. L'armée est dépassée, elle demande aux gens de s' par milices pour défendre les groupes d'habitations. Il y a des tirs de mitraillette. Tout le monde est apeuré. En plus, il n'y a presque plus rien à . La petite épicerie que tiennent mes beaux-parents a été dévalisée. Surtout, il n'y a plus de lait pour mon petit neveu d'un an. Nous appelons toutes les heures, on entend les tirs au téléphone. Ceux qui mettent la panique sont des policiers affiliés à Ben Ali. Les gens ne comprennent plus rien.
L'humiliation de Ben Ali est celle de tout un peuple, par Insaf, 26 ans, Tunis, architecte
Que fait l'ambassade de France ?, par Angelina P. 35 ans, Tunis
Ni "e-revolution" ni "révolution du jasmin", par Samia M.

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