qlklege041
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louboutin pas cher Les trois erreurs de Nicolas Sa |
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Il est s?r, en revanche, qu'il y avait dans le principe même de ce sommet une fa?on de l'amalgame entre des étrangers en situation irrégulière (certains Roms) et des citoyens de plein droit, Fran?ais depuis plusieurs générations et astreints donc, à ce , au droit commun à tous les Fran?ais (les hommes et les femmes entrant, à leur corps plus ou moins [url=http://www.hssxmz.gov.cn/guestbook.asp]jimmy choo[/url] défendant, dans la catégorie statistique et administrative de "gens du voyage").
Il postule, cet axiome, l'"égalité devant la loi" (quelle que [url=http://www.mnfruit.com/louboutinpascher.php]louboutin pas cher[/url] soit, précisément, leur "origine") de tous les citoyens. Il dit qu'on est Fran?ais ou qu'on ne l'est pas – mais qu'à du moment où on l'est, on l'est tous de la même manière. Il insiste : on devient Fran?ais ou on ne le devient pas – mais, dès lors qu'on l'est devenu, il est interdit de entre Fran?ais plus ou moins fran?ais.
Je passe sur le caractère ubuesque de cette notion d'origine étrangère. Car où commence l'origine étrangère ? A de combien de générations serait-on, dans l'esprit de la mesure envisagée, à l'abri de la possible déchéance ? Le président a-t-il un critère en tête ? Un test (peut-être ADN) ? Et, quand bien même cela serait, dans l'hypothèse où les Sages du Conseil constitutionnel, du Conseil d'Etat ou, tout simplement, du Parlement valideraient cette proposition insensée, qu'adviendrait-il des déchus ? N'ayant, comme tout un chacun, pas de nationalité de rechange, dans quel vide juridique tomberaient-ils ? Ex-Fran?ais ? Apatrides ? Allons-nous, sous prétexte que, comme dit le chef de l'Etat, la machine à des citoyens "a marché" mais "ne marche plus", la par une machine à des sans-patrie ?
L'opinion publique ne s'y est pas trompée qui a vu , du plus haut des [url=http://www.mnfruit.com/airjordan.php]jordan[/url] ministères jusqu'au caniveau des populismes, les clichés que l'on croyait éculés tant ils ont pu être, dans un passé récent, atrocement meurtriers sur le Gitan "voleur de poules" ou propriétaire de "Mercedes grosse cylindrée". Et quant aux intéressés, quant aux honnêtes gens (puisque c'est, semble-t-il, le mot du jour) qui vivent dans une précarité honnête ou une opulence fiscalisée leur nomadisée, quant à ces Fran?ais de longue date ou d'adoption qui, communauté pour communauté, et dès lors qu'on les traitait comme une ou, plut?t, deux communautés, ont eu la surprise supplémentaire de découvrir qu'on n'avait même pas songé à à un représentant, un porte-parole, un témoin desdites communautés, ils sont, aujourd'hui, en état de choc.
Quand les voyous parlent de guerre, c'est une provocation. Quand les Etats disent "chiche, la guerre !", cela s'appelle la guerre civile. Et c'est précisément parce que la guerre civile menace, c'est précisément parce que le lien , partout, commence de , qu'il faut [url=http://www.teatrodeoro.com/hollisterde.php]hollister deutschland[/url] tout pour éviter ce que les mafias-terreurs nous présentent comme inévitable – et, inlassablement, répéter : les délinquants ne sont pas des ennemis, ce sont des criminels ; les gens chargés de les ne sont pas des soldats, ce sont des policiers ; et si cette neutralisation est difficile, si les systèmes d'incivilité contemporains ont gagné en sophistication et contraignent ceux qui s'y opposent à plus d'habileté mais aussi de fermeté, la pire des solutions serait d'en à la langue martiale, rustique et, encore une fois, hautement risquée de la militarisation de l'action policière : de [url=http://www.mnfruit.com/doudounemoncler.php]moncler pas cher[/url] "guerre aux voyous", c'est déjà l' perdue.
On ne touche pas, f?t-ce par ruse ou tactique, à cette sorte de principe. Car, que l'on s'y risque, que l'on joue avec ce postulat fondateur, et c'est le socle de la République, ce bien commun des Fran?ais, qui se met à . On part, fleur au fusil, à la chasse aux casseurs de gendarmeries. On se retrouve, à l'arrivée, dans la peau d'un casseur de ce dont les gendarmeries sont censées être, aussi, les gardiennes : l'esprit des lois, le génie du droit, [url=http://www.jeremyparendt.com/Hollister-b5.php]hollister france[/url] la lettre d'une Loi fondamentale dont tout le sens est de nous ce qu'être Fran?ais veut ...
Et puis la troisième faute, enfin, tient à l'usage même du mot de "guerre" dans la "guerre nationale" déclarée par le président, toujours à Grenoble, aux nouveaux voyous. Le mot était déjà problématique quand il servait à à déclarer, aux Etats-Unis, la guerre à un terrorisme dont son prédécesseur, , fit opportunément qu'il ne se serait pas mieux sorti d'une classique mais implacable traque policière. Il l'était, en France, au moment des émeutes de 2005 dans les , quand le premier ministre du moment, , exhuma un arrêté datant de la guerre d' pour le couvre-feu à des quartiers dont il devint clair, en un instant, que les plus hautes autorités de l'Etat, celles qui avaient pour mission de le jeu, d' les esprits, de l'escalade et la surenchère, bref de répression et discours pour les délinquants et, à terme, les , les tenaient pour des zones ennemies.
La deuxième erreur fut, dans le désormais fameux discours de Grenoble, la proposition de déchoir de la nationalité fran?aise toute personne "d'origine étrangère" qui aurait "volontairement porté atteinte à la vie d'un policier, d'un gendarme ou de tout autre dépositaire de l'autorité publique".
Alors ce sont des mots, dira-t-on. Ce ne sont que des mots, probablement dictés par des considérations politiciennes. Sauf que, dans la bouche d'un président de la République, les mots sont toujours plus que des mots et donnent à une société son souffle, son rythme, ses réflexes. Face à la montée de l'insécurité et de la haine, face à la nécessité, comme disait , de défendre la société contre des hommes dont tout le programme est le nihilisme, face à l'ardente obligation, n'en déplaise à l'angélisme ambiant, de contre les voyous publics et leur violence sans limite, il y a, en vérité, deux solutions.
La première fut de , à l'Elysée, le 28 juillet, au lendemain des actes de délinquance graves dont Saint-Aignan (Loir-et-Cher) fut le thé?tre, un "sommet" supposé "faire le point" sur "la situation des Roms et des gens du ". Il n'est pas s?r, d'abord, que le palais de l'Elysée soit le bon endroit pour débattre de questions de délinquance.
Le pire, cela dit, le pire et le fond de l'affaire, c'est que la proposition, si elle est sérieuse, si elle n'est pas juste une fa?on de pour de à un peu de son fonds de commerce électoral, contreviendrait de [url=http://www.mnfruit.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] manière frontale à un axiome trois fois sacré car inscrit dans le triple marbre des trois textes fondateurs de notre ensemble républicain : le programme du Conseil national de la Résistance du 15 mars 1944, la Déclaration des droits de l'homme de 1948, la Constitution de 1958.
Monter aux extrêmes donc, le langage de la déchéance, de [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] l'?il pour ?il dent pour dent et de la guerre : ce ne sera jamais que la version sophistiquée du tristement fameux "casse toi, pauv'con" – et, l'exemple venant d'en haut, les comportements des citoyens s'indexant mystérieusement mais constamment sur ceux des princes, c'est la garantie d'une société fiévreuse, inapaisée, où chacun se dresse contre chacun et où le ressentiment et la haine seront très vite les derniers ciments du contrat social.
Eh bien, il est tout aussi choquant quand c'est le président Sarkozy qui le reprend et qui, ce faisant, [url=http://setnetfarmers.com/item/219178]hollister sale Personal Utility Pouches Say Goodby[/url] chaussant ces bottes de va-t-en-guerre, entérinant l'idée que la France serait engagée dans une véritable guerre intérieure, bref, répondant à l'outrance par l'outrance, à l'escalade par une autre forme d'escalade, prend [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] un double et même un triple risque : celui, [url=http://www.jordanpascherofficiele.com]air jordan[/url] en dramatisant ainsi les choses, de dans le pays une autre sorte de tension, de fièvre, peut-être de peur et, au fond, d'insécurité ; celui de sur le terrain des voyous, d' le défi qu'ils lui lancent et de , par conséquent, à cette montée aux extrêmes qui est leur imaginaire en même temps [url=http://park15.wakwak.com/~haruka/cgi-bin/off/yybbs.cgi]louboutin pas cher Cobh Surel[/url] que leur projet secret ; et puis celui, enfin, de s' dans une bataille dont les démocraties, ces royaumes du droit et du scrupule, ont toujours su qu'elles ne sont pas équipées pour la et dont il n'est pas du tout certain, du coup, qu'elles sachent la .
, en huit jours, trois erreurs.
Mais il est évident surtout qu'il y avait, dans le fait même de cette réunion, dans le fait de les Roms ou les gens du voyage quand tels Roms ou tels gens du voyage s'étaient rendus coupables de délits ou de crimes, bref dans le fait de une communauté pour comptable des agissements de certains de ses membres, un risque de stigmatisation collective contraire aux usages républicains.
Et je ne parle même pas des suiveurs qui, l'imagination des imbéciles n'ayant pas plus de limites que l'autre, se sont engouffrés dans la brèche d'une dont on leur serine, en haut lieu, à tout bout de champ, qu'elle doit être "sans tabou" et brisent, en [url=http://www.moncleroutletosterblade.com]moncler outlet[/url] effet, les derniers tabous de l'honneur et du bon sens en lan?ant, par exemple, cette proposition ahurissante, presque démente : en prison les parents de mineurs délinquants n'ayant pas respecté, notamment, leurs "obligations en termes de résultats scolaires" !
On peut , en d'autres termes, des conditions qui permettent d'accéder à l'être-Fran?ais; on peut les , les , les , les : mais que l'on laisse s' l'ombre de l'idée qu'il y aurait deux classes de Fran?ais selon qu'ils sont nés Fran?ais ou qu'ils le sont seulement devenus, que l'on se laisse à un ordre des choses où il y aurait les Fran?ais à l'essai et les Fran?ais pour toujours, les Fran?ais en sursis et les Fran?ais sans débat, les Fran?ais qui restent Fran?ais même s'ils commettent des actes de délinquance et ceux qui cessent de l'être parce qu'ils ne l'étaient, au fond, qu'à demi, voilà qui, si la France est la France, n'est tout simplement pas concevable. Question de principe.
Pour aucun autre groupe, [url=http://www.jeremyparendt.com/jimmy-choo.php]jimmy choo chaussures[/url] on n'aurait osé de la sorte. De n'importe quelle catégorie sociale, on aurait, et c'est heureux, eu l'élémentaire courtoisie (ou précaution ?) de l'avis. En l'occurrence, on ne l'a pas fait – et qu'il se trouve si peu de responsables pour s'en émouvoir, que ce lapsus, cet oubli, ce mépris soient passés dans l'évidence et l'innocence, que la gauche elle-même ait semblé la cause peu digne de ses indignations programmées ne fait qu' à la colère le chagrin et, hélas !, la pitié.
Ou éviter le piège, de assaut de déclarations fracassantes, prétendument viriles et qui ne font, je le répète, que l'impuissance des Etats, , en un mot, du rang des matamores et de leur bouillante passion pour la rivalité mimétique et l'esprit de revanche – et s'en dans l'autre corps, celui qui, selon l'historien américain Ernst Kantorowicz (1895-1963), est fait, non de [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] passion, mais de distance, pour y audace, fermeté, mais aussi sagesse, finesse, mesure et, surtout, sang-froid. Ce sont, en la circonstance, les seules vertus qui vaillent. Mais ce sont celles dont para?t, hélas !, ces jours-ci, le plus tragiquement dépourvu.
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