air jordan pas cher Plein phare sur la nuit cambod

Faut-il interpréter cette réaction par le fait que Philong soit catholique [url=http://www.jordanpascherofficiele.com]air jordan pas cher[/url] d'origine sino-vietnamienne ? C'est en tout cas dans une ONG catholique qu'il a découvert sa vocation, il y a cinq ans, en participant à un atelier photo. Et c'est dans [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] une église de qu'il a fait ses premières armes, en photographiant les habitants de [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany outlet[/url] ce lieu de culte désacralisé sous les Khmers rouges.
La technique est la même pour les photos prises en se servant de la lumière du phare de sa moto : "Et Je n'aime pas des temples, des palais, des trucs classiques", raconte celui qui circule dans les rizières et les forêts, à la nuit tombée, au coeur des ténèbres, à l'aube... Il explique à ses "clients" qu'il va les en photo. Il installe son trépied. D'une main, il met les gaz de la moto en jouant avec la poignée d'accélérateur pour plus de puissance à la batterie et accro?tre la luminosité. "J'aime les gens dans le faisceau étroit de cette lumière-là." Il en parle presque comme des proies capturées dans le pinceau de son phare, fascinées et aveuglées.
Sovan Philong est un photographe qui s'empare de la lumière en la puisant à une source incongrue : l'écran de son ordinateur portable, le phare de sa ... Le Cambodgien [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie[/url] de 25 ans entend révéler par ce procédé un peu cavalier un aspect inhabituel des sujets de son travail : personnes, lieux, situations. Dans la nuit khmère, il traque ses cibles et pourchasse les ?mes errantes en les éclairant d'un jour nouveau. "L'idée m'en est venue en réalisant qu'au , une partie des citadins passe son temps rivée devant des ordinateurs tandis qu'une grande partie des paysans n'en a jamais vu. J'ai voulu comment les gens des campagnes réagissaient en regardant l'écran de mon lap top - même si j'ai aussi photographié des étudiants et des professeurs."
Au Cambodge, on n'échappe pas à leur : quand le père de Philong dispara?t, en 1989, voilà dix ans que le régime de Pol Pot s'est effondré, mais ses anciens partisans [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] redevenus guérilleros infestent encore les forêts. "Un jour, je me suis réveillé en pensant : "Et si l'Histoire se répétait ?" Oui, que ferions-nous si un tel régime s'emparait à nouveau du ?"
Philong - c'est son prénom - travaille comme un agent révélateur. L'éclair soudain de l'écran donne aux sujets photographiés "un autre genre d'expression", explique-t-il pour ce geste pas banal consistant à un ordinateur portable devant un individu nuitamment rencontré. "Parfois, c'est la peur qui se lit sur leurs visages blafards. Certains n'osent rien tant que je n'ai pas fini." On sent qu'il ne leur [url=http://www.mquin.com/saclancel.php]lancel pas cher[/url] laisse pas beaucoup le choix, ce jeune homme au visage doux, au suave.
Sa vie de lui [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] a fait à de violentes échauffourées entre paysans protestataires et policiers. Il en a tiré une le?on en forme d'analogie historique : "J'ai vu se avec une violence extrême les paysans contre les [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler sito ufficiale[/url] policiers, b?ton contre b?ton. Et après, je les ai vus , s' autour d'une même table. Les policiers venaient du même district. Je me [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] suis dit que s'ils avaient frappé si fort, c'est parce qu'ils obéissaient aux ordres. Comme les petits cadres khmers rouges au temps de ."
Sovan Philong revient de loin. Il est né dans la [url=http://www.louboumaterialistanyc.com]louboutin[/url] rizière en 1986, à 80 kilomètres au sud-est de Phnom Penh. Son père, il s'en souvient à peine : "La pêche ne [url=http://nuonuomao.xclub.tw/viewthread.php?tid=29723&extra=]moncler How To Get Success With Christian Book Publishing[/url] rapportait pas grand-chose, alors mon père avait coutume de s' dans la jungle pour les singes. Un jour, j'avais 3 ans, il est parti dans la forêt avec deux copains. On ne les a jamais revus. On n'a jamais retrouvé leurs corps." Que s'est-il passé ? "Les Khmers rouges", répond Philong.
Philong a commencé sa carrière au quotidien et travaille aujourd'hui comme photographe pour l'agence de presse chinoise Xinhua. Mais ce n'est pas le photojournalisme qui l'intéresse : il [url=http://cta.scu.edu.cn/bbs/forum.php?mod=viewthread&tid=13571306&extra=]moncler pas cher Rapidace - Heart Ablation - 159 Instantly Approved Articles[/url] se dit frustré du c?té "éphémère, un peu vain", [url=http://www.mnfruit.com/louboutinpascher.php]louboutin pas cher[/url] de la photo de presse, qui "terminera dans les archives". Surprenante attitude dans cet univers bouddhiste marqué par l'impermanence et la transmigration des ?mes.
L'édition 2009 de Penh (PPP), dirigée par le commissaire d'exposition , fondateur de l'agence Vu et ex-patron de la [url=http://www.shsbbs.com/home.php?mod=space&uid=17404][/url] photo à Libération, lui a mis le pied à l'étrier en exposant son travail. La semaine passée, pour sa quatrième édition organisée par l'Institut fran?ais du Cambodge, le festival a fait Philong d'un cran : les oeuvres de six disciples du photographe, qui s'est entre-temps improvisé jeune gourou parmi les siens, ainsi que celles de douze très jeunes Cambodgiens, eux aussi formés par lui, y sont exposées. Manière de consécration pour le regard singulier de [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] cet artiste qui, en 2006, pensait que la photographie était un "travail pour idiots" et qu'il s'agissait simplement de "presser sur un bouton".

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