hollister outlet sale LA CÔTE-D'IVOIRE EN PR

À douze mois de l'élection présidentiel, le régime réprime l'opposition et organise la chasse aux étrangers

Correspondance particulière
" [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] Je compte rentrer dans mon pays au cours des mois prochains. Je reviendrai après l'élection présidentielle ", confie le chauffeur de taxi béninois, encore très éprouvé par l'incident de la veille : avec quatre de ses collègues, [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] il a été pris à partie par des délinquants sous prétexte qu'il était étranger, en [url=http://www.mansmanifesto.com]www.mansmanifesto.com[/url] marge d'une manifestation en faveur de l'opposant politique Alassane Ouattara. Un exemple de l'atmosphère tendue qui règne aujourd'hui du nord au sud de la C?te-d'Ivoire.
Dans Abidjan, des graffitis entièrement inédits sont apparus sur les murs de la ville : " Bédié démission ! Libérez Henriette ! " (Henriette [url=http://www.mylnefieldanalysis.co.uk/barbour.html]barbour factory shop[/url] Diabaté, une des responsables du RDR, récemment emprisonnée). Aucune conversation ne se passe plus sans que ne soit commentée l'affaire Ouattara, voire que ne se manifeste l'inquiétude d'un débordement général. " Nous nous sentons abandonnés par le pouvoir central basé au sud du pays ", se plaint un habitant de Korhogo, au nord. " L'?tat nous délaisse depuis toujours et voilà [url=http://www.re-tek.co.uk/abercrombie.html]abercrombie and fitch[/url] qu'il tend aujourd'hui à nous assimiler insidieusement à des étrangers, sous prétexte que notre peuple est celui des Dioulas (réparti sur plusieurs pays ouest-africains - NDLR). [url=http://www.eastscotinvest.co.uk/mulberry.html]mulberry outlet[/url] Nous sommes saisis d'un profond sentiment de révolte ! " Dans un h?tel voisin, des musulmans de l'ethnie Dioula des Sénoufos [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] ont affiché le portrait, non pas du président Bédié comme de coutume, mais de son prédécesseur Houphou?t-Boigny : celui-ci n'avait-il pas su se poser en rassembleur de toutes les ethnies, celles davantage acquises à l'islam comme au Nord et celles plut?t chrétiennes du Sud ?
[url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] " Nous ne sommes pas au bord d'une guerre civile, tempère un observateur européen. Les manifestations pro-Ouattara à travers le pays restent de faible ampleur. Mais si [url=http://www.rathmell-arch.co.uk/hollister.html]hollister outlet[/url] la politique de division entre ethnies menée par les autorités était poursuivie dans les années à venir, alors un risque appara?trait. "
Le pays compte environ 35 % d'étrangers, majoritairement des Burkinabés, mais aussi des Africains des autres pays voisins, et des Européens. Si la plupart des étrangers sont implantés ici depuis longtemps dans ce pays économiquement leader du [url=http://www.rivaluta.it/css/moncler.html]moncler sito ufficiale[/url] sous-continent , la cohabitation entre étrangers et Ivoiriens se détériore depuis plusieurs années sous la conjonction de plusieurs facteurs. D'abord la crise économique a poussé les nationaux vers des emplois difficiles auxquels ils refusaient jusqu'alors. Et qui sont occupés par des étrangers. La double instauration récente de la carte nationale d'identité et de la carte de séjour ajoutent à l'inquiétude. " Mes fils sont nés ici et l'?tat ne va leur accorder qu'un statut d'étranger ", s'indigne un Burkinabé d'Abidjan. La crise est alimentée encore par le discours du président Bédié, depuis 1995, sur [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] le thème ambigu de " l'ivoirité ".
L'instauration l'an dernier de la nouvelle loi sur la propriété foncière rurale apporte, elle aussi, son lot de querelles et de conflits entre Burkinabés (installés comme main-d'ouvre agricole mais exclus du droit de propriété) et Ivoiriens. Un conflit apparu il [url=http://www.re-tek.co.uk/abercrombie.html]abercrombie uk[/url] y a dix jours dans le sud-ouest du pays, à Tabou, s'est caractérisé par des références appuyées aux anciennes coutumes tribales, rappelant que, il y a un siècle à peine, les ethnies du sous-continent ouest-africain s'affrontaient encore violemment entre elles. Le solde : deux morts, l'exode de 12000 Burkinabés et des camps pour ceux qui n'ont pas eu les moyens de partir.
Karine Gantin

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